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Pensées d'étudiants de FLE

Certaines de nos opinions, de nos visions

LA CIRCONCISION CHEZ LES LUHYA DU KENYA

LA CIRCONCISION CHEZ LES LUHYA DU KENYA
LA CIRCONCISION CHEZ LES LUHYA DU KENYA

Luhya est l’une des tribus du Kenya. Une chose qui est très symbolique et très importante est sa culture. La culture définit ceux qui se trouvent en son sein. Autrement dire, on ne peut pas séparer la culture des pratiquants. C’est en ayant cela dans la tête que je présente la circoncision dans cette communauté.
La circoncision est une pratique qui marque le mouvement de l'enfance à l'âge adulte. C'est donc un rite du passage. La circoncision est l’ablation du prépuce du pénis humain. Dans la procédure la plus courante, le prépuce est ouvert, les adhérences sont enlevées et le prépuce est séparé du gland. Après cela, le dispositif de circoncision (le cas échéant) est placé, puis on élimine le prépuce. L'anesthésie avec des produits naturels ou injectée localement est parfois utilisée pour réduire la douleur et le stress physiologique.
Pour cette communauté située à l’ouest du pays, le rite commence avec le garçon qui arrive à la maison puis sa tante qui arrive en courant avec un bâton de cuisson dans une tentative de le gifler. A ce moment-là, le garçon devrait décourager ses mouvements en la bloquant. On pense à dépeindre le courage. La tante revient alors à la maison pour informer les autres que le garçon est réellement prêt pour la circoncision.
Quand un garçon sent qu'il est prêt pour la cérémonie, il se rapproche de son père qui prépare les matériaux nécessaires : taureau ou chèvre, la bière traditionnelle appelée kamalwa, l'exciseuse et une petite maison appelée Likombe pour le garçon. Le garçon obtient les jingles (chinyimba). Les gens chantent et dansent pour lui pendant tout le processus appelé Khulanga (appelant).
Le garçon appelle les parents de près et de loin. Au cours du processus, ceux qui sont approchés par le garçon doivent donner quelque chose et assister ou être présents lors de la journée de la circoncision. Si, par exemple, le garçon évite un parent, le parent se sent mal et lance quelque chose.


La dernière personne à être appelée est l'oncle paternel. Il convient de noter que, dans ce groupe ethnique, l'oncle et la tante sont des personnes très importantes pour ce rituel. Avant qu'il appelle l'oncle, un petit pot est mis à l'extérieur de la maison du père. Dans ce pot, il y a de la farine de maïs fermenté (kamakhalange).
Le garçon est alors envoyé à la rivière pour aller chercher de l'eau en compagnie de deux autres garçons. Après avoir été à l'eau de la rivière, il la met sur sa tête et il n’est pas censé regarder en arrière quoi que ce soit. Il n’est pas censé regarder derrière à cause d'une croyance mythique montrant un signe de bravoure. En regardant derrière, il envoie un certain message de lâcheté et le garçon pourrait pleurer pendant la journée de la circoncision, ce qui est considéré comme une grande honte pour la famille et tout le clan. Le père verse le kamakhalange dans le pot et le garçon se met de l'eau qu'il a apporté de la rivière. Ce processus est appelé khuchukhila, ce qui signifie la coulée. La bière est surtout pour l'exciseuse, qui va boire tout en conseillant le garçon après la circoncision. On ordonne alors au garçon de prendre et de jouer des jingles et une chanson appelée Sioyayo est chantée pendant quelques minutes. Les garçons font le tour du quartier.
Le lendemain, il fait une visite de courtoisie à son oncle qui est habituellement la dernière personne à être appelée. L'oncle égorge le taureau en l'honneur de son neveu. Le père aura préparé le Lusombo (ceci est l'organe sexuel du taureau qui est coupé et fabriqué en une forme de collier que l'oncle donne au garçon). Le collier est appelé Luliki. Tout en mettant le Luliki sur le cou du garçon, l'oncle prononce quelques avertissements. De chez l'oncle, le garçon revient à la maison qu'il ne peut pas quitter jusqu'à ce que la cérémonie soit terminée.

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